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Cardiologie

Publié le 04 fév 2025Lecture 2 min

Obésité et cœur : mieux comprendre pour mieux agir

Anne MOLY, Toulouse

L’obésité est fortement liée à un risque élevé de maladies cardiovasculaires (MCV), une pathologie complexe influencée par des facteurs métaboliques, inflammatoires et mécaniques. Cette relation a été mise en lumière lors des JESFC 2025.

Les évidences épidémiologiques sur le lien entre obésité et MCV Le Dr Valérie Olié a souligné les limites de l’indice de masse corporelle (IMC) pour évaluer les risques cardiovasculaires (CV). Bien qu’une relation en « J » entre IMC et mortalité CV soit établie, cet indicateur ne prend pas en compte la distribution des graisses. Des alternatives, comme le rapport taille-hanches et l’imagerie (IRM), offrent une évaluation plus précise. Les comorbidités telles que diabète de type 2, hypertension et dyslipidémie, exacerbées par la graisse viscérale, aggravent les risques CV. Les variations métaboliques entre phénotypes d’obésité influencent également ces risques. Enfin, le « paradoxe de l’obésité » demeure débattu : certains patients obèses montrent un meilleur pronostic en cas de MCV.   Le rôle du tissu adipeux dans les MCV Le Pr Stéphane Hatem a mis en avant l’impact du tissu adipeux épicardique (TAE) sur la fibrillation atriale (FA). Situé autour du myocarde, le TAE sécrète des médiateurs inflammatoires, comme l’activine A, favorisant la fibrose auriculaire et perturbant l’équilibre électrique cardiaque. Deux hypothèses expliquent ce lien : la sécrétion paracrine de cytokines pro-inflammatoires et l’influence métabolique des acides gras. Histologiquement, l’infiltration fibro-adipeuse associée au TAE aggrave la FA. L’imagerie du TAE, via le « Fat Attenuation Index », pourrait devenir un biomarqueur précoce pour identifier ces anomalies, ouvrant la voie à des stratégies ciblant l’inflammation et le métabolisme.   Les avancées thérapeutiques dans la prise en charge de l’obésité et des maladies CV Le Pr Bruno Fève a présenté des nouveaux traitements pour les maladies cardio-métaboliques. Les agonistes des récepteurs GLP-1 et les inhibiteurs SGLT-2 ont démontré leur efficacité sur les événements CV majeurs. Les nouveaux traitements comme le tirzépatide et le sémaglutide, offrent des bénéfices au-delà de la perte de poids, notamment pour l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée. Ces approches promettent de transformer la prise en charge des patients atteints d’obésité.

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