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Cardiologie

Publié le 03 mar 2025Lecture 3 min

HTA et situations extrêmes : comment agir ?

Odile MOLY, Toulouse

Qu’il s’agisse du phéochromocytome décompensé, de la dissection aortique ou du syndrome cardio-rénal, ces situations extrêmes sont liées à l’hypertension artérielle ; des approches diagnostiques et thérapeutiques essentielles sont indispensables pour stabiliser les patients face à des crises aiguës.

Gestion hémodynamique du phéochromocytome décompensé Le Dr Philippe Sosner a abordé le phéochromocytome, cause rare mais grave d'urgences hypertensives, insistant sur l'importance de reconnaître et de gérer les décompensations aiguës pour assurer une stabilisation hémodynamique et prévenir les complications. Il a également expliqué que sa physiopathologie repose sur une production anarchique de catécholamines, entraînant des effets cardiovasculaires sévères tels que tachycardie, hypertension grave et hypovolémie. Les traitements antihypertenseurs recommandés en première intention sont les alphabloquants, en évitant les bêtabloquants seuls qui pourraient aggraver la situation. Une optimisation sur deux semaines avant une intervention chirurgicale est essentielle pour réduire les risques de morbidité et mortalité périopératoires. L’importance d’une approche multidisciplinaire impliquant endocrinologues, cardiologues, anesthésistes et chirurgiens expérimentés a également été mise en avant.   HTA et dissection aortique Le Dr Pascal Delsart a présenté les enjeux liés à la dissection aortique, mettant en avant son incidence élevée et l’influence déterminante de l’hypertension artérielle. Il a souligné que, malgré sa gravité, la dissection aortique de type A bénéficie d’un bon pronostic à long terme, à condition d’un suivi rigoureux. S’appuyant sur des données récentes, il a insisté sur la nécessité d’un contrôle strict de la pression artérielle (< 130/80 mmHg), conformément aux recommandations européennes (ESC) et américaines (AHA/ACC). Il a également évoqué le rôle des bêtabloquants, qui sont proposés en première ligne, ainsi que les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine. Il a insisté sur l’importance d’un suivi morphologique rapproché de l’aorte aux mois 1, 3, 6, puis annuellement, afin de détecter précocement toute évolution pathologique. Il a rappelé le lien entre l’apnée du sommeil et la dissection aortique, plaidant pour un dépistage systématique. Enfin, il a souligné le rôle essentiel de la réhabilitation cardiaque et des conseils sur l’activité physique pour améliorer la qualité de vie des patients, ainsi que la nécessité d’un suivi à long terme et d’un dépistage génétique des proches afin d’optimiser la prise en charge globale.   HTA et syndrome cardio-rénal Le Pr Sébastien Rubin a exploré les liens complexes entre l’HTA, la maladie rénale chronique (MRC) et l’insuffisance cardiaque (IC). Première cause de mortalité dans le monde et maladie la plus fréquente, l’HTA est un facteur de risque majeur du syndrome cardio-rénal (SCR). Dans ses formes chroniques, ce dernier est pris en charge grâce à des traitements communs aux pathologies cardiaques et rénales, notamment les hormones, les diurétiques et les anti-inflammatoires. En situation aiguë, la prise en charge repose avant tout sur la décongestion, élément central du traitement. Le blocage séquentiel constitue une stratégie thérapeutique clé. Le Pr Rubin a insisté sur l’importance de développer des unités cardio-rénales dédiées, qui permettront d’améliorer la prise en charge de ces patients complexes.

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